Publié le 08 Juillet 2024
L’amiante a beau être interdit depuis 1997 en France, il continue de faire des ravages et demeure un immense enjeu de santé publique. La preuve avec les procès successifs qui visent la SNCF et qui nous rappellent régulièrement les dangers de l’amiante.
Récemment, le parquet de Paris a requis un procès visant un ancien cadre de la SNCF qui avait mis en danger des employés en les exposant à l’amiante. La justice l’accuse précisément d’avoir exposé les travailleurs à « un risque immédiat de mort ou de blessures ». En réalité, l’histoire a commencé il y a près de 25 ans, avec une plainte déposée contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui » par Sud-Rail et l’Établissement Industriel de Maintenance du Matériel.
Cette plainte faisait suite au constat que des employés travaillaient sur des matériels amiantés sans protections adaptées. Malgré des demandes des parties civiles pour que la responsabilité de la SNCF en tant que personne morale soit engagée, c’est donc un ancien directeur qui risque le procès. Pourtant, des preuves existent qui questionnent sur le rôle de l’opérateur ferroviaire. Celui-ci a notamment rédigé une note interne avec des recommandations en 1998, mais cette note n’a été transmise au personnel que quatorze mois plus tard et les recommandations n’ont jamais été appliquées.
Ce n’est pas la première fois que la SNCF est en cause dans des faits de contamination à l’amiante qui rappellent les graves conséquences de cette matière en cas de contact avec les personnes. L’entreprise avait déjà été condamnée en 2021 à Paris et en 2022 dans l’Aube pour préjudice d’anxiété chez des cheminots après des expositions à l’amiante. Alors, dans le cas de ce nouveau réquisitoire, l’entreprise finira-t-elle par prendre ses responsabilités ? Quelles seront les conséquences pour le directeur accusé ? La justice tranchera.
En attendant, cet événement rappelle à quel point il est capital de se protéger contre les dangers de l’amiante qui, rappelons-le, peut entraîner de graves maladies, voire la mort. En l’occurrence, la première chose à faire pour connaître les risques dans un bien immobilier, c’est de demander un diagnostic amiante auprès d’un opérateur certifié, comme l’expert Arodiag en Auvergne-Rhône-Alpes.