Publié le 24 Mai 2023
La loi Climat et résilience prévoit l’exclusion des passoires thermiques du marché locatif. Ainsi, la rénovation énergétique devient aussi indispensable que préoccupante pour les copropriétés.
En effet, entre l’augmentation des prix de l’énergie et les différentes réglementations prévues, les copropriétés peinent à entamer la rénovation énergétique. À cela plusieurs raisons.
On compte environ un million de passoires thermiques sur près de 10 millions de logements en copropriété. Or, parmi ces derniers, ils ne sont que 40 000 à avoir été rénovés en 2022. Si le dispositif MaPrimeRenov’ est connu de tous, MaPrimRenov’-Copropriétés l’est beaucoup moins. Pourtant, cette aide à destination des copropriétés permet le financement des travaux de rénovation énergétique globale pour les parties communes. Si l’on considère que près de la moitié de ces copropriétés dispose d’un mode de chauffage, de ventilation et de production d’eau chaude sanitaire commun, un grand nombre d’entre elles auraient déjà pu lancer les travaux.
Par ailleurs, il existe d’autres aides qui sont, elles, moins connues comme l’Éco-PTZ, le certificat d’économie d’énergie ou encore les aides des collectivités locales.
En outre, plus de 80 % des copropriétaires estiment que les travaux de rénovation énergétique ont un coût trop élevé. En effet, le montant du reste à charge par copropriétaire, déduction faite des aides possibles, peut atteindre les 10 000 €. Une somme que seulement 8 % des copropriétaires sont prêts à débourser.
Les démarches administratives liées à la rénovation énergétique, à la réalisation du DPE ou du DTG, sont également un frein pour la plupart des copropriétaires. Or, s’ils sont un peu plus d’un tiers à avoir réalisé l’audit énergétique de leur appartement ou de la copropriété, seuls 40 % envisagent de réaliser des travaux. Difficile, donc d’atteindre le quorum nécessaire pour la validation de ces travaux en assemblée générale.